10 mars 2009
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S'il y a un art pour lequel j'ai une immense admiration, c'est bien la danse. Que ce soit pour les chorégraphes à l'imagination débordante, pour les maîtres de ballet, pour les professeurs du monde entier qui exercent dans des conditions difficiles, ou les danseurs, véritables esclaves offrant leurs corps sculpturaux au service de ce tyran de perfection: la danse.
Autour du monde, depuis des siècles, les hommes ont envie d'exprimer leur joie, leur tristesse, leurs inquiètudes, leurs rites, cérémonies, etc par la danse.
Parfois pataude dans certaines tribus primitives, ou chargée de sens et de codes comme en Inde, parfois aérienne comme un ballet d'oiseaux, parfois mécanique tel un jerk, parfois d'une sensualité torride, souvent inventive.
La danse m'émeut depuis toujours.
La danse classique en particulier demande au corps des efforts non seulement musculaires, mais aussi de souplesses, de rythme, des contorsions physiques tout à fait contraires aux attitudes naturelles.
Combien de petites filles, "rats" de l'Opéra ont souffert des heures durant en faisant leurs gammes? Combien ont rêvé de devenir danseuses étoiles ou même "seulement" faire partie du corps de ballet? Combien de parents ont tremblé en voyant leurs enfants sur scène? Que ce soit pour un gala de fin d'année dans un club de danse de quartier ou pour des compétitions nationales, voire internationales, je crois que la magie, le trac, l'enthousiasme est le même... une grâce divine. Combien de danseuses ont sacrifié leur envie d'enfanter à leur carrière ou l'inverse? Combien de femmes ont assuré les spectacles, malgré les désagréments mensuels? Combien d'élues pour cette multitude de candidates à la gloire?
Quand je vois ces danseuses au corps sculptural, quand je lis les livres qu'elles ont écrit, quand je les entends en interview, je suis complètement subjuguée par leur attitude. Très peu sont orgueilleuses, pourtant elles pourraient l'être eu égard aux prouesses qu'elles font sur scène.
Elles sont à la fois conscientes de la magie qu'elles véhiculent, de la fragilité de leur cursus car tels des funambules, elles évoluent si souvent à la limite de la rupture physique, conscientes qu'elles ne doivent pas relâcher leurs efforts, conscientes de l'éphémère de leurs carrières où l'âge mûr n'a pas sa place, conscientes de la chance qu'elles ont de travailler dans un univers où le but ultime est le beau. La beauté dans le mouvement.
Oui, ce sont des femmes de caractère, comme je les aime.
Depuis la Goulue jusqu'à Zizi Jeanmaire, depuis Pietragala jusqu'à Claude Bessy, depuis la Duncan jusqu'à Joséphine Baker, M-A Gilot, Sylvie Guillem, Agnès Letestu , C-M Osta, Ludmila Tchenrina, la fille de votre voisine ou une illustre inconnue, j'admire les danseuses qui sculptent l'air de leurs mouvements gracieux. J'admire celles, qui, voyant leurs carrière finir à cause de l'âge, ont su se reconvertir, dans un milieu difficile.
En les regardant évoluer, on ne peut que se sentir plus légers, plus près de la spiritualité, on se sent revivre et on respire plus amplement.
Un danseur va exprimer l'élégance et la puissance, la prouesse et l'endurance, mais une danseuse (je le ressens ainsi) une danseuse incarne la grâce féminine.
Merci!
Autour du monde, depuis des siècles, les hommes ont envie d'exprimer leur joie, leur tristesse, leurs inquiètudes, leurs rites, cérémonies, etc par la danse.
Parfois pataude dans certaines tribus primitives, ou chargée de sens et de codes comme en Inde, parfois aérienne comme un ballet d'oiseaux, parfois mécanique tel un jerk, parfois d'une sensualité torride, souvent inventive.
La danse m'émeut depuis toujours.
La danse classique en particulier demande au corps des efforts non seulement musculaires, mais aussi de souplesses, de rythme, des contorsions physiques tout à fait contraires aux attitudes naturelles.
Combien de petites filles, "rats" de l'Opéra ont souffert des heures durant en faisant leurs gammes? Combien ont rêvé de devenir danseuses étoiles ou même "seulement" faire partie du corps de ballet? Combien de parents ont tremblé en voyant leurs enfants sur scène? Que ce soit pour un gala de fin d'année dans un club de danse de quartier ou pour des compétitions nationales, voire internationales, je crois que la magie, le trac, l'enthousiasme est le même... une grâce divine. Combien de danseuses ont sacrifié leur envie d'enfanter à leur carrière ou l'inverse? Combien de femmes ont assuré les spectacles, malgré les désagréments mensuels? Combien d'élues pour cette multitude de candidates à la gloire?
Quand je vois ces danseuses au corps sculptural, quand je lis les livres qu'elles ont écrit, quand je les entends en interview, je suis complètement subjuguée par leur attitude. Très peu sont orgueilleuses, pourtant elles pourraient l'être eu égard aux prouesses qu'elles font sur scène.
Elles sont à la fois conscientes de la magie qu'elles véhiculent, de la fragilité de leur cursus car tels des funambules, elles évoluent si souvent à la limite de la rupture physique, conscientes qu'elles ne doivent pas relâcher leurs efforts, conscientes de l'éphémère de leurs carrières où l'âge mûr n'a pas sa place, conscientes de la chance qu'elles ont de travailler dans un univers où le but ultime est le beau. La beauté dans le mouvement.
Oui, ce sont des femmes de caractère, comme je les aime.
Depuis la Goulue jusqu'à Zizi Jeanmaire, depuis Pietragala jusqu'à Claude Bessy, depuis la Duncan jusqu'à Joséphine Baker, M-A Gilot, Sylvie Guillem, Agnès Letestu , C-M Osta, Ludmila Tchenrina, la fille de votre voisine ou une illustre inconnue, j'admire les danseuses qui sculptent l'air de leurs mouvements gracieux. J'admire celles, qui, voyant leurs carrière finir à cause de l'âge, ont su se reconvertir, dans un milieu difficile.
En les regardant évoluer, on ne peut que se sentir plus légers, plus près de la spiritualité, on se sent revivre et on respire plus amplement.
Un danseur va exprimer l'élégance et la puissance, la prouesse et l'endurance, mais une danseuse (je le ressens ainsi) une danseuse incarne la grâce féminine.
Merci!