12 mai 2009
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08:43
Avancer, oui, mais dans quelle direction?
Entre l'instinct linkdes animaux qui leur fait construire un nid en hauteur, ou comme les castors bâtir en commun des barrages sur des rivières et des maisons dans des lacs dont la profondeur est assez grande pour ne pas geler totalement en hiver et pas dans le lac voisin moins profond et celui de l'homme qui construit une hutte, puis une cathédrale, une tour Eiffel, un vaisseau dans l'espace et que sais-je encore, quelle relation?
Peu, me direz-vous.
Je ne suis pas d'accord.link
L'animal a tout autant que nous le sens du progrès. Lors du rut, la biche va préférer un mâle sans tares, pour la survie, l'amélioration de l'espèce, laissant cruellement de côté ce pauvre cerf qui n'a pas la plus belle ramure, la robe la plus luisante, qui n'a pas su s'imposer face à la concurrence.
Pourtant elle n'a ni "Vogue", ni "Elle", ni "Marie-Claire" pour la guider. Elle n'est politiquement ni de gauche, ni de droite, elle est "bêtement" programmée pour survivre, c'est à dire avancer.
Quand les bords de rivières se sont déboisés au XVIIIème siècle environs, à cause des constructions humaines, les castors ont transformé leur habitat. Au lieu du bois, ils ont creusé des terriers.
Quand ce "sens du progrès" ne suffit pas, l'espèce animale en question disparaît et je trouve ça "naturel". Je ne suis pas de ces faux écologistes qui vont monopoliser des fortunes (et du kérosène) pour sauver un ours au fin fond de nulle part. Les races animales mutent, se transforment et disparaissent depuis la nuit des temps, l'homme n'est pas seul responsable de cet état de faits.
Cela fait partie de l'évolution.
Faire bouger les choses, oui, mais de quelle manière?
Moi, pour "avancer", je sais que je n'ai pas le charisme d'une femme politique, pas l'assurance d'un cerf chef de meute, pas le sens du business d'une Liliane Bettencourt (Loréal-23milliards, la femme la plus riche du monde en 2008), Abigail Johnson (fonds de pension- 15 Mds, deuxième fortune féminine), ou Meg Whitman (ex chef d'e bay, 1,3 Mds), pas la générosité d'une Mère Thérésa, pas la spiritualité du Dalaï Lama, pas l'ingéniosité d'une Marie Curie, voir: Femmes admirables: les intellectuelles .
Dois-je cependant rester sur le banc de touche?
Dois-je toute ma vie me dire que je suis un rebut inutile? Comme ce pauvre cerf dont la biche féconde n'a pas eu envie?
Que c'est dur d'être anonyme et banal, que c'est dur de ne pas être soeur Emmanuelle ou Pasteur, que c'est dur de savoir maintenant que je ne suis qu'un rouage, certes utilelink, mais pas indispensable pour faire avancer les choses.
Suis-je de trop?
Alors comme je n'ai pas envie de geindre à longueur de journée, comme j'ai fait le tour de ce que je pouvais donner à mes semblables et que ça me paraissait peu, je me suis résolue.
Résignée à ne pas faire bouger la société, mais résolue à faire bouger mes petits doigts, monopoliser mon instinct non pas à construire une fusée ou un système bancaire, ou politique, mais des objets décoratifs. Pas pour les vendre car je n'ai pas le sens du business. Mais pour me bouger un peu les neurones, pour progresser dans ma technique, au service de ma créativité.
Oui, chacun de nous, humains, pouvons progresser, créer, à notre échelle. Les uns vont construire des palais, les autres vont réaménager leur espace de vie, les uns vont savoir créer un jardin, les autres un bouquet, les uns sauront réparer une tondeuse et les autres sauront planter des tomates, les uns sauront attirer les foules par leurs blogs, les autres écriront des romans cruciaux, les uns bâtiront des huttes et les autres des cathédrales. Pour chaque personne, ce qu'il a entrepris sera primordial et ardu, à la mesure de ses capacités.
C'est à nous de le faire de notre mieux, de ne pas entreprendre d'enlaidir la planète ou de la polluer, ne pas entreprendre de haïr, même quand nous avons des raisons d'avoir du ressentiment, mais à nous de prendre la responsabilité d'aimer nos semblables, coûte que coûte, de vivre nos vies au lieu d'en être simple spectateurs. Et ce sont toutes ces obligations qui nous donnent une liberté sans égale. Oui, aussi incroyable que ça puisse paraître.
C'est à nous d'avoir une attitude responsable.
Etre quelqu'un de bien, juste quelqu'un de bien:link.
Ben c'est pas facile tous les jours!
Parce qu'il y a tant de gens qui ne semble être sur terre que pour se faire mousser, entretenir des polémiques, faire la mouche du coche et empêcher la sérénité de s'étendre!
Tant d'éléphants qui cherchent à écraser des fourmis.
Et je suis une fourmi...
Entre l'instinct linkdes animaux qui leur fait construire un nid en hauteur, ou comme les castors bâtir en commun des barrages sur des rivières et des maisons dans des lacs dont la profondeur est assez grande pour ne pas geler totalement en hiver et pas dans le lac voisin moins profond et celui de l'homme qui construit une hutte, puis une cathédrale, une tour Eiffel, un vaisseau dans l'espace et que sais-je encore, quelle relation?
Peu, me direz-vous.
Je ne suis pas d'accord.link
L'animal a tout autant que nous le sens du progrès. Lors du rut, la biche va préférer un mâle sans tares, pour la survie, l'amélioration de l'espèce, laissant cruellement de côté ce pauvre cerf qui n'a pas la plus belle ramure, la robe la plus luisante, qui n'a pas su s'imposer face à la concurrence.
Pourtant elle n'a ni "Vogue", ni "Elle", ni "Marie-Claire" pour la guider. Elle n'est politiquement ni de gauche, ni de droite, elle est "bêtement" programmée pour survivre, c'est à dire avancer.
Quand les bords de rivières se sont déboisés au XVIIIème siècle environs, à cause des constructions humaines, les castors ont transformé leur habitat. Au lieu du bois, ils ont creusé des terriers.
Quand ce "sens du progrès" ne suffit pas, l'espèce animale en question disparaît et je trouve ça "naturel". Je ne suis pas de ces faux écologistes qui vont monopoliser des fortunes (et du kérosène) pour sauver un ours au fin fond de nulle part. Les races animales mutent, se transforment et disparaissent depuis la nuit des temps, l'homme n'est pas seul responsable de cet état de faits.
Cela fait partie de l'évolution.
Faire bouger les choses, oui, mais de quelle manière?
Moi, pour "avancer", je sais que je n'ai pas le charisme d'une femme politique, pas l'assurance d'un cerf chef de meute, pas le sens du business d'une Liliane Bettencourt (Loréal-23milliards, la femme la plus riche du monde en 2008), Abigail Johnson (fonds de pension- 15 Mds, deuxième fortune féminine), ou Meg Whitman (ex chef d'e bay, 1,3 Mds), pas la générosité d'une Mère Thérésa, pas la spiritualité du Dalaï Lama, pas l'ingéniosité d'une Marie Curie, voir: Femmes admirables: les intellectuelles .
Dois-je cependant rester sur le banc de touche?
Dois-je toute ma vie me dire que je suis un rebut inutile? Comme ce pauvre cerf dont la biche féconde n'a pas eu envie?
Que c'est dur d'être anonyme et banal, que c'est dur de ne pas être soeur Emmanuelle ou Pasteur, que c'est dur de savoir maintenant que je ne suis qu'un rouage, certes utilelink, mais pas indispensable pour faire avancer les choses.
Suis-je de trop?
Alors comme je n'ai pas envie de geindre à longueur de journée, comme j'ai fait le tour de ce que je pouvais donner à mes semblables et que ça me paraissait peu, je me suis résolue.
Résignée à ne pas faire bouger la société, mais résolue à faire bouger mes petits doigts, monopoliser mon instinct non pas à construire une fusée ou un système bancaire, ou politique, mais des objets décoratifs. Pas pour les vendre car je n'ai pas le sens du business. Mais pour me bouger un peu les neurones, pour progresser dans ma technique, au service de ma créativité.
Oui, chacun de nous, humains, pouvons progresser, créer, à notre échelle. Les uns vont construire des palais, les autres vont réaménager leur espace de vie, les uns vont savoir créer un jardin, les autres un bouquet, les uns sauront réparer une tondeuse et les autres sauront planter des tomates, les uns sauront attirer les foules par leurs blogs, les autres écriront des romans cruciaux, les uns bâtiront des huttes et les autres des cathédrales. Pour chaque personne, ce qu'il a entrepris sera primordial et ardu, à la mesure de ses capacités.
C'est à nous de le faire de notre mieux, de ne pas entreprendre d'enlaidir la planète ou de la polluer, ne pas entreprendre de haïr, même quand nous avons des raisons d'avoir du ressentiment, mais à nous de prendre la responsabilité d'aimer nos semblables, coûte que coûte, de vivre nos vies au lieu d'en être simple spectateurs. Et ce sont toutes ces obligations qui nous donnent une liberté sans égale. Oui, aussi incroyable que ça puisse paraître.
C'est à nous d'avoir une attitude responsable.
Etre quelqu'un de bien, juste quelqu'un de bien:link.
Ben c'est pas facile tous les jours!
Parce qu'il y a tant de gens qui ne semble être sur terre que pour se faire mousser, entretenir des polémiques, faire la mouche du coche et empêcher la sérénité de s'étendre!
Tant d'éléphants qui cherchent à écraser des fourmis.
Et je suis une fourmi...