Hum hum, je me demande si Anne-Lise n'est pas un peu sadique à nous demander un travail aussi difficile ?
Il faut traduire ce texte:
VY SNVG SEBVQ
Y'UVIRE OYNAPUVG YR QHE PURNZVA
GRF WBHEF NHK ZRPUNAGF FBAG RA CEBVR.
YN OVFR ZBEQ GN QBHPR ZNVA;
YN UNVAR FBHSSYR FHE GN WBVR
YN ARVTR RZCYVG YR ABVE FVYYBA.
YN YHZVRER RFG QVZVAHRR...
SREZR GN CBEGR N Y'NDHVYBA!
SREZR GN IVGER N YN AHRR!
Voici ce que j'ai trouvé:
Il fait froid.
L'hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée...
Ferme ta porte à l'aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
Il faut trouver l'auteur:
VICTOR HUGO
et se servir des mots soulignés pour écrire un texte de saison.
Elle ne précise pas si c'est dans le même ordre ou pas.
Allez, je me lance :
Mon premier hiver, je l'ai connu à quinze ans.
C'était à Lyon, entre Saône et Rhone, les jours d'automne m'avaient déjà donné envie de mourir, la lumière devenait chiche, radine, maussade, comme tous ces métropolitains près de leurs sous dont je faisais connaissance, moi qui avais toujours vécu à l'étranger.
Comme beaucoup d'expatriés, j'avais idéalisé mes compatriotes français. Quant à la neige, pour nous, les enfants du soleil, c'était un élément poétique ou amusant, léger comme une plume et se prêtant à des sculptures de bonhomme de neige illustrées dans nos livres d'images. Pourquoi aurions-nous aussi intégré la notion de froid aigu qui l'accompagne?
Combien de fois avais-je failli rebrousser chemin en me rendant à l'école, me frayant un passage dans le brouillard lyonnais omniprésent ou, les jours plus secs, luttant contre l'aquilon. Son souffle mord les oreilles et glace les os.
Chaque matin, les fenêtres de l'appartement donnant sur une cour sinistre me permettait d'entrevoir les nuées menaçant ma nouvelle journée d'écolière sans avenir.
(Comme je suis sympa, je vais vous l'écrire en français, mais libre à vous de vous amuser à lire ma participation en langage codé à la façon d'Anne-Lise )
Mon premier hiver, je l'ai connu à quinze ans.
C'était à Lyon, entre Saône et Rhone.
Les jours d'automne m'avaient déjà donné envie de mourir, la lumière devenait chiche, radine, maussade, comme tous ces métropolitains capricieux dont je faisais connaissance, moi qui avais toujours vécu à l'étranger. Comme beaucoup d'expatriés, j'avais idéalisé mes compatriotes français.
Chaque matin, les fenêtres de l'appartement donnant sur une cour sinistre me permettait d'entrevoir les nuées menaçant ma nouvelle journée d'écolière sans avenir.
Je n'avais pas imaginé que l'hiver serait si long, quand on m'en parlait, sous les tropiques.
Quant à la neige, pour nous, les enfants du soleil, c'était un élément poétique ou amusant, léger comme une plume et se prêtant à des sculptures de bonhomme de neige illustrées dans nos livres d'images. Pourquoi aurions-nous aussi intégré la notion de froid aigu qui l'accompagne?
Combien de fois avais-je failli rebrousser chemin en me rendant à l'école, me frayant un passage dans le brouillard lyonnais omniprésent ou, les jours plus secs, luttant contre l'aquilon. Son souffle mord les oreilles et glace les os, il fait plus chaud dans une tombe certainement.
Aude