"L'étude du beau
est un duel
où l'artiste crie de frayeur
avant d'être vaincu"
Charles Baudelaire
Comment interprétez-vous cette phrase ?
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Je ne comprends pas très bien la partie de la phrase "l'étude du beau".
J'ai peut-être tort de le remplacer par la fabrication?
Je suis loin de me considérer comme une artiste,
mais c'est vrai que comme la plupart de vous, mes visiteurs,
je cherche à me rapprocher de la beauté.
Les uns par leurs vers, les autres par leurs photos, leurs modelages en terre ou en pâte à modeler, leurs peintures sur tous supports, leurs carteries, leurs coutures, leurs récits de voyages, la dissection de leurs états d'âme ou de ceux de leurs congénères, vous et moi, nous étudions tous la composition, l'harmonie la plus parfaite possible dans nos disciplines.
Vaincue, je le suis, si souvent ce que je crée est loin, si loin de ce vers quoi je tendais !
Pourtant parfois, il suffirait de si peu...
Quand une forme me plaît, c'est la couleur qui est ratée.
Quand l'idée est bonne, c'est la réalisation qui manque de perfection.
Que ce soit en 3D pour mes créations en terre, ou en 2D comme mes peintures, l'équilibre est difficile à atteindre entre force et finesse, pour échapper à la mièvrerie, tout en évitant d'être trop lourd, quel combat !
Oui, c'est un duel entre la matière et moi.
Certains écrivains ont l'angoisse de la page blanche, moi c'est le début de mes modelages qui m'angoisse le plus. Pour la peinture, c'est moins le cas, sûrement parce que le pinceau est plus facile à manier que la terre. La bi dimension plus facile que la tridimension.
Pour moi, il n'y a pas de droit chemin vers le beau, c'est une recherche qui fait prendre des sentiers plus ou moins lumineux, plus ou moins tortueux, plus ou moins piégés.
Donnez-moi vos impressions.