☺Oyez, oyez, bonnes gens !
Réjouissez-vous,
chantez et dansez,
écoutez la bonne nouvelle!
Monsieur P. et Madame M. Terrien
sont heureux de vous annoncer
tadam, tsoin tsoin,
roulement de tambour...
la naissance du fruit de leurs amours !
Par une chaude journée de mai, de bon matin, le travail a commencé.
M. empoigna son solide compagnon par le bras:
- C'est le moment, je le sens ! dit-elle.
P., mal réveillé et encore tout raidi de sommeil, se fit un peu tirer l'oreille.
Mais elle se montra plus autoritaire et ils prirent le chemin de la salle de travail.
Ce fut long, très long.
P. et M. n'en étaient pas à leur première expérience, mais au début ils eurent quelques déboires. Oui, on eut à déplorer une chute !
Ils prirent le parti d'en rire et de ramasser ce qui était tombé.
Et ils se remirent à l'ouvrage, non sans s'accorder quelques pauses bien méritées.
De temps en temps, il fallait nettoyer le champ opératoire. Le sang giclait partout.
On fit appel à C. pour couper le cordon ombilical.
On mit le placenta de côté.
On disposa les bébés (oui, vous avez bien lu, au pluriel les bébés !) dans les berceaux préparés à l'avance. Mais on n'avait pas prévu autant de naissances.
Puis on les mit dans leur bain.
Bien chaud.
Et croyez moi, si vous voulez, mais le bain devait effectivement être bien chaud, car les jolis bébés, bien brillants et bien dodus se mirent à fondre, à fondre de plaisir en frétillant.
Et à diminuer, à diminuer de minute en minute !
Après quoi, on les disposa dans des layettes stérilisés à l'eau bouillante, bien rangés, bien ordonnés dans la nurserie.
Les filles en rouge et les garçons en bleu, les neutres en vert.
Puis M. et P., un peu dépassés par les événements, fourrèrent leurs bébés dans tous les habits qui leur tombèrent sous la main.
Ce qui donna un joyeux méli-mélo multicolore et multiforme.
Certains bébés furent éliminés à leur naissance, trop prématurés ou trop âgés.
Ah, la sélection était rude !
P et M m'ont ensuite permis d'embrasser leurs enfants et ce fut un régal pour moi d'emplir mon nez de ces fragrances délicieuses et chaudes, de tâter ces peaux douces et fondantes, de faire briller au soleil la carnation de ces merveilles.
L'aventure fut fatigante, des heures et des heures debout, elle me laissa les mains noires et les ongles endeuillés, malgré quelques plongeons dans l'eau de javel, car ces sacrés garnements se sont bien amusés à me baptiser !
Foi de Terrienne, je suis prête à recommencer l'an prochain, si le soleil est encore de la partie.
Quant aux prénoms des bébés, lisez les dans le calendrier, il y en a autant que de jours au mois de mai.
Vous voulez y voir un peu plus clair ?
Voilà:
Par une chaude journée de mai, de bon matin, le travail a commencé.
M(armite). empoigna son solide compagnon par le bras:
- C'est le moment, je le sens ! dit-elle.
le bras
P(anier). mal réveillé et encore tout raidi de sommeil se fit un peu tirer l'oreille.
Mais elle se montra plus autoritaire et ils prirent le chemin (600km) de la salle de travail.
L'accouchement fut long, très long. Plusieurs jours.
P(anier) et M. n'en étaient pas à leur première expérience, mais au début ils eurent quelques déboires. Oui, on eut à déplorer une chute !
Ils prirent le parti d'en rire et de ramasser ce qui était tombé.*
Et ils se remirent à l'ouvrage, non sans s'accorder quelques pauses bien méritées.
pause café
Ah un bon café déca au miel, quel régal !
De temps en temps, il fallait nettoyer le champ opératoire. Le sang giclait partout.
C. sur le champ opératoire
On fit appel à C(outeau) pour couper le cordon ombilical.
On mit le placenta de côté:
placentas
On disposa les bébés (oui, vous avez bien lu, au pluriel les bébés !) dans les berceaux prévus à l'avance.
Mais on n'avait pas prévu autant de naissances.
berceaux en attente de pesée sur l'escalier
Puis on les mit dans leur bain.
Bien chaud.
Et croyez moi, si vous voulez, mais le bain devait effectivement être bien chaud, car les jolis bébés, bien brillants et bien dodus se mirent à fondre, à fondre de plaisir.
Et à diminuer, à diminuer de minute en minute !
M(armite) dans la salle de "bains bouillonnants".
Après quoi, on les disposa, dans des layettes stérilisées à l'eau bouillante, bien rangés, bien ordonnés dans la nurserie.
Les filles en rouge et les garçons en bleu, les neutres en vert:
Puis M(armite) et P(anier), un peu dépassés par les événements fourrèrent leurs bébés dans toutes les layettes qui leur tombèrent sous la main.
Ce qui donna un joyeux méli-mélo multicolore et multiforme.
Certains bébés furent éliminés à leur naissance, trop prématurés ou trop âgés, trop picorés par les prédateurs (merles, geais).
Ah, la sélection était rude !
P et M m'ont ensuite permis d'embrasser leurs enfants
et ce fut un régal pour moi d'emplir mon nez de ces fragrances délicieuses et chaudes, de tâter ces peaux douces et fondantes, de faire briller au soleil la carnation translucide de ces pots bébés. Avez-vous déjà goûté ces merveilles, sur une bonne tranche de brioche dorée ?
L'aventure fut fatigante, des heures et des heures debout, elle me laissa les mains noires et les ongles endeuillés, malgré quelques plongeons dans l'eau de javel, car ces sacrés garnements se sont bien amusés à me baptiser !
Foi de Terrienne, je suis prête à recommencer l'an prochain, si le soleil est encore de la partie.
*Avez-vous essayé de cueillir des cerises, juchés sur un escabeau ? Vous posez le panier sur le palier, le temps d'attraper une branche d'une main en cueillant de l'autre et vlan, v'la le panier par terre et vous à 4 pattes en train de ramasser le précieux butin sous le chant moqueur des oiseaux de la terre entière.
Quant aux prénoms des bébés, lisez les dans le calendrier, il y en a autant que de jours au mois de mai.
Ou allez en lire quelques originaux chez J-B.