L'aéroport, c'est quelque chose: palmiers en néon de couleurs psychédéliques, tout un poème!
Le bus n'était pas très propre.
Nouvelle guide locale pour doubler notre accompagnatrice guide nationale.
Elle se nomme "Arc en Ciel", elle est (ouf) plus francophone que le précédent, et nous a récité des poèmes français, chinois, chanté avec une voix mélodieuse, elle gonflait certains, mais mon mari et moi nous avons apprécié son érudition. Comme les autres guides, elle nous a vanté sa région, nous démontrant par a+b que c'était la plus belle de Chine. Chauvinisme, quand tu nous tiens!
A Guilin, nous avons retrouvé un hôtel moderne traditionnel, luxe, calme, propreté et confort.
Toujours un service impeccable, un désir de bien faire et d'être digne.
C'est marrant, car en lisant des blogs de touristes français datant de 2005 et avant, je constate que le comportement des chinois a bien changé depuis.
Ils ne nous photographient pas comme avant, ils se soucient plus de leurs lieux touristiques, les visitant beaucoup. Par contre, ce qui n'a pas changé, selon mes lectures, c'est le mégaphone. Partout, les chinois en groupe sont menés par des guides qui hurlent dans des mégaphones, au grand dam des guides pour touristes européens.
Guilin ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, sauf que notre groupe commençait à être bien soudé et sympa.
Non, ce qui était une révélation pour moi c'est la
croisière sur la rivière Lijiang.
Au début, j'étais sceptique: à l'embarcadère des tas de bateaux, comme sur le Nil en Egypte, mais en moins gros, puisque sans couchettes. Chaleur dèja alors que nous étions le matin. Notre guide nationale nous fait passer devant tout le monde (même devant un groupe d'Italiens) pour embarquer... quand je vous disais qu'elle a du ...charisme! Pont du dessous: plein de touristes chinois, deuxième étage: que nous et... climatisé, sur le bar trônait le traditionnel pot géant de liqueur aux serpents, pont supérieur: en plein air et tout le monde pouvait y aller. Les asiatiques (chinois, japonais...) ne venaient que quelques minutes, et carapaçonnés contre le bronzage.
On finit par démarrer, tous les bateaux en même temps, à la queue leu leu, ce qu'on trouvait ridicule et laid au début, mais après ils ont pris un peu de distance les uns avec les autres. Vue sur la cuisine du bateau qui nous précède.
Curiosité: une cuisinière touille une marmite géante, un collier de perles de culture au cou.
Fou rire: tout au long de ce circuit, on a trop mangé. Mais sur ce bateau, où nous allions déjeuner, des cuisinières avant le repas sont venues essayer de nous vendre une assiette de crevettes frites et de trucs en beignets. Comme on savait qu'on mangerait gratos qques minutes après, on a refusé. Eh bien elles ont commencé à vouloir marchander! Un des gars du groupe est entré dans le jeu du marchandage pour finir par dire que non, il n'avait pas faim. Les dames sont reparties furieuses. Je les comprends.
On n'a pas très bien mangé mais c'était copieux, comme d'habitude.
Le pourquoi de ce départ groupé? La rivière est peu profonde et donc ces bateaux ne peuvent pas se croiser. Donc on part tous à la même heure, on arrive tous à peu près en même temps à Yangshuo, où on nous fait faire un tour et tous les bateaux repartent à la même heure en sens inverse, comme une maman cane et ses canetons à la queue leu leu.
Les paysages en pains de sucre sont absolument enchanteurs, nous avons regretté de ne pas avoir de caméscope. Malgré la chaleur et les risques d'insolation, j'ai passé presque tout le temps de la croisière sur le pont à m'en mettre plein les mirettes, un régal, un enchantement, divin!!!
On a stationné un moment devant des pics où avec un tout petit peu d'imagination on pouvait voir -dessinés par la nature- des chevaux dans toutes les positions. Je n'en ai vu que trois ou quatre alors que normalement je crois qu'il y en a 11. Et vous, vous en devinez combien? Pour vous aider, les chevaux de style chinois sont peints avec une petite tête et une large encolure. vous les voyez sur la falaise grise, entourés de bordures plus sombres. Le plus facile à deviner, le plus gros, est tout en haut, à gauche, de profil, sa tête est à droite, l'un des mammelons de la colline est son oreille.
Le long de la rivière: des grottes, des oiseaux, des buffles, des pêcheurs, des marchands ambulants sur des "barques" faites de deux bambous noués, on se demande comment ça tient!
Nous avons vu aussi des vacanciers chinois, en barques conduites par des employés, des enfants touristes (peu, rappelez vous la loi de l'enfant unique) s'amusaient avec des sarbacanes à lancer de l'eau sur les gros bateaux sous l'oeil un peu inquiet des parents qui se sont mis à sourire quand ils ont vu qu'on rigolait aussi bien que les mômes.
(redif de 2009)