Mes poules ont trois endroits différents.
La cage fermée dessus et sur les côtés où se trouve aussi leur cabane. Deuxième type d'endroit: un petit enclos et un moyen grillagés autour. Troisième type: le pré avec le verger et le bois.
Au cours de l'automne bien chaud que nous avons eu, mes poules aimaient se promener dans le pré. Elles avaient trouvé en lisière de forêt un coin d'allée sous-bois où elles passaient des heures à se rouler dans du sable de remblais pour chasser leurs parasites.
Sur la photo ça ne donne pas grand chose, mais elles étaient trop rigolottes à se grouper ainsi et s'appliquer à mettre de la poussière partout sous leurs plumes.
Tout le monde me disait de prendre gare au renard.
Pendant mon absence la grande Sussex a été mangée, je ne sais par quel animal.
Du coup je les laissais de moins en moins en liberté, toujours quand j'étais ici.
Elles ont commencé à moins se promener dans le pré et à passer plus de temps sous le sapin...
J'aurais dû me méfier, les poules sont plus intelligentes que moi. Mais ça me faisait mal au coeur de les laisser enfermées dans leur enclos.
L'Orpignton (à droite) et la Wyandotte qui ne s'aimaient pas du tout à leur arrivée chez nous s'entendaient très bien depuis la mort de la Sussex. La Wyandotte était beaucoup moins sauvage et acceptait enfin les vers que je lui tendais quand on "faisait le potager ensemble".
Je me méfiais des renards et je les enfermais dans leur enclos quand je n'étais pas dehors.
Mais il n'y a pas que les fouines et renards...
Un jour, je déjeunais et je suis sortie, je ne sais pourquoi, les voir. Dans ma maison on n'entend rien du dehors, c'est très bien isolé.
J'ai vu une buse qui avait poursuivi la Pékin beige jusque sous le poulailler ! Je suis arrivée in extrémis pour la sauver. Elle ne lui a blessé que la patte qui est maintenant guérie.
Mais j'ai trouvé ma brave wyandotte déchiquetée par terre dans l'enclos avec des tas de plumes autour d'elle.
Un autre tas de plumes de l'Orpington à côté du grillage.
J'étais catastrophée.
J'ai ramassé la Wyandotte morte.
La pauvre Pékin était toute tremblante, si seule dans son nid dans le poulailler.
J'ai passé un grand moment avec elle, puis je suis partie faire un grand tour à pied pour essayer de me calmer !
Autant vous dire que j'avais bien fermé la cage !
Le soir, en essayant de calmer la petite Pékin, de lui tendre à boire ou à manger en vain dans la cabane, j'ai entendu un tout petit bruit, c'était miraculeux, ma belle Orpington rentrait de je ne sais quelle cachette ! elle avait réussi à franchir la clôture et à s'échapper quand la (ou les ) buse avait fait sa razzia. je lui ai vite ouvert la porte de la cage et elle est montée dans la cabane. Pendant deux jours et trois nuits elles refusaient de sortir de la cabane. Maintenant elles ne sortent que quand je suis là. Quand je leur ouvre la cage elles sortent très prudemment, mais elles rentrent dès qu'elles entendent des rapaces ou des corneilles.
Je m'affaire à trouver des solutions pour couvrir l'enclos de filets (à fruitiers) mais dès qu'il y a de la pluie ils s'affaissent et sont difficiles à fixer.
Mais surtout il faudrait que mes poules soient rassurées.
Comme l'arbre de leur enclos a perdu toutes ses feuilles elles n'ont rien où se cacher, il faut que je bricole quelque chose.
La Wyandotte était la meilleure pondeuse.
Depuis sa mort je n'ai plus d'oeufs, mais c'est aussi le cas chez les blogopotes qui ont des poules.
Comme elles ne sortent plus de leur cage je suppose que je dois leur donner des compléments alimentaires en attendant que j'aie fini de couvrir l'enclos ?
Je ne m'avoue pas vaincue, le printemps prochain j'achèterai des poules (pas naines cette fois-ci) et un coq, tant pis pour les amis de passage.