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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 06:25
la-maison-d-Amedee.jpg

Il y a bien du monde tout à coup dans ce village!
Té, c'est que la neige est tombée cette nuit et tout le monde est tout esbaudi devant un tel spectacle!
Vous avez vu, depuis l'an passé une maison a poussé près de la riche Amédée. Quelle outrecuidance, elle bouche complètement la vue de la seule maison du village qui ait un vrai étage. Mais étrangement ni Amédée, ni sa soeur Ernestine ne s'en sont formalisées... il faut dire qu'Aude Terrienne, l'architecte de cette nouvelle maison a su les amadouer par ses douces paroles!

provencalecuistot.jpg

En fait, c'est un restaurant cette nouvelle maison et vous voyez là le chef cuisinier qui sort voir la neige. Quelle blancheur! Philomène lui apportait des citrouilles, ce jour là, elles avaient bien poussé cette année.

fermeolivier-bergerie.jpg

Voici le bûcheron qui arrive du bois derrière la ferme à l'olivier, il est vêtu d'une veste beige et d'un pantalon bleu, il se dépêche, il a quelque chose à dire au braconnier que vous voyez là avec son chapeau noir pointu et son manteau rouge et noir. Mais que fait l'aveugle et son petit-fils dehors, par un froid pareil?
Il ne voit pas la neige, mais il sent son odeur si particulière.
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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 23:52
coupelle-copie-1.jpg Bonjour à tous, je suis désolée, je me suis laissée un peu déborder, je n'ai ni le temps de vous remercier individuellement pour vos cartes de voeux,  ou vos cadeaux, ni le temps de répondre à vos commentaires, je le ferai dès mon retour. En attendant, bonne lecture avec mes articles programmés.

Merci mille fois pour votre gentillesse et votre présence!
A très bientôt et bon Noël à tous!
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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 06:04
Barcelone-021.jpg

"Fermez les portes sur l'esprit de la femme
et il s'échappera par la fenêtre;
fermez la
 et il s'échappera par le trou de la serrure;
bouchez la serrure
 et il s'envolera avec la fumée par la cheminée."

William Shakespeare

Voici ce que je façonne en atelier terre-céramique,
pour des amis âgés qui n'ont plus que leur fenêtre pour se distraire un peu.
Je mettrai un petit miroir à la place du verre de la fenêtre pour faire reflèter un peu de lumière dans leur pièce.
mystere2.jpg

En réalité, elle est plus avancée que cela, mais je n'ai pas eu le temps de la prendre en photo avant qu'elle parte au four. J'espère qu'elle n'aura pas d'accident.
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 12:00
joyeuses fêtes

Hey, ne partez pas tout de suite!
Attendez !....
Je ne vous ai pas encore souhaité

BONNE FIN D'ANNEE 2009!

Amusez-vous bien, régalez-vous, chantez, criez, dansez, sautez!
C'est le moment de tous les plaisirs.

Bonne route pour ceux qui voyagent, par ces temps de circulation difficile et par ces périodes de grèves, rien n'est facile. Soyez prudents et faites des pauses.

J'espère que vous recevrez la tendresse et l'amour que vous méritez pour cette fin d'année 2009, à Noël et pour le Nouvel An!

Je vous embrasse tous!

Pour ceux qui restent, je vais continuer à publier quelques articles pendant les vacances, entre autres ma crèche de cette année.
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 17:01
Finalement, est-ce si important de savoir où est né ce petit, qu'on a couché dans une mangeoire, pour qui on a inventé le chauffage-central-à-air-pulsé-boeuf-âne, sur lequel on a tant et tant écrit, parlé, bataillé?

Moi, j'ai choisi de vous faire imaginer un village de provence, dans l'arrière pays niçois, comme Peillon, par exemple.
 

J'ai choisi de vous raconter les bisbilles entre le poissonnier et son apprenti, entre la villageoise riche, Amédée, et les envieux, de vous faire partager l'amitié parfumée à l'anis du Maître Queux et du Meunier.
 J'ai choisi de vous amuser avec cette pauvre Ernestine qui saute toujours des mailles aux bas qu'elle tricote.
J'ai choisi de vous faire vibrer au son des tambourins des gitans, j'ai choisi de vous faire rêver auprès de la diseuse de bonne aventure.
J'ai choisi de situer l'action autour du puits de la place principale du village, et de regarder l'ours se dandiner.
J'ai envie de vous faire partager la rivalité entre le braconnier et le garde-chasse.
J'ai choisi de vous faire sentir la morsure du mistral qui s'engouffre sous les capes.

Mais j'ai aussi choisi de vous faire trouver la vie merveilleuse

à travers les yeux du Ravi.
De vous faire savourer la chaleur des rayons du soleil, l'amitié d'un berger et de ses brebis, la solidarité des ramasseurs de bois, vieux couple qui tient debout contre vents et marées.

Alors, je ne résiste pas à vous la remontrer ma composition de 2008. Juste en vous rappelant que j'ai fait les maisonnettes, ferme et moulin, mais pas les santons qui sont des Carbonnel.




Par cette réédition, je rends surtout hommage à ceux qui m'ont encouragée quand personne ne venait sur mon blog, quand personne ne s'intéressait à mes poteries, Malb, Nadia-vraie, Mado, Françoise 58, Maria et toutes ces personnes de coeur, dont vous voyez les anciens commentaires ici, sur cette saga de "terre de provence".

ET bientôt vous verrez ma composition de 2009


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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 17:00
La fête était à son comble cet après-midi là au village, non seulement il y avait les deux troubadours, mais encore une famille de bohémiens.
Évidemment, tout le monde se méfiait des gens du voyage, on avait enfermé poules et cochons, mais on se précipitait pour regarder le montreur d'ours faire ses tours et ,en cachette, les dames allaient voir la diseuse de bonne aventure.


Tout le village écoutait la chanson racontant la fin de Gaspar de Besso, célèbre bandit, que les deux musiciens savaient si bien rendre vivante:
V’aqui Gaspard qu’existo plus,
Avié fach trembla la Prouvenço,
Senso secours, senso defenso,
Mouéré dessus un Echafaou.
Que chacun retouerné à l’houstau,
Per racounta à sei famillo
Sieché garçoun, & sieché fillo
Tout ce que lou matin a vis,
Et que l’y douné per avis,
D’estré sagi din sa jouinesso,


Souven lou juech & lei mestresso
Menoun leis homme à l’Echafaou
Ou tou lou men à l’hespitau.
Per viouré en pas, viéouré tranquillé,
Senso deveni inutille,
Fugés marrido coumpagnié,
Es ce que ma Gran me disié
Quand vouliou fairé de tapagi.
Siegués prudens, & siegués sagi,
Jami ren vous arribara,
Et lou Bouen Dieou vous benira.







Et seul le Ravi s'aperçut qu'un ange, silencieusement, se posait sur le sommet de la colline la plus proche, confortant "l'idiot du village" dans sa prémonition:
Cette nuit, oui, cette nuit même, dans ce village, naîtrait un "Beau BéBé", il faudrait trouver un endroit où "le couCHer."
Ravi essaya de convaincre Madame-Mère de propager la nouvelle, mais elle savait bien que ce n'était pas elle, mais les bergers qui devait informer les villageois... C'était écrit.

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:48
Le Ravi avait beau lever les bras et gesticuler, Maître Meunier et Maître Queue cheminaient sans faire attention à lui, tout occupés à se taper sur l'épaule en évoquant de bons souvenirs de soirées bien arrosées après un tournois de belote ou de pétanque.
 


Mais au loin, Ravi aperçut des musiciens qui convergeaient vers le village, à travers les collines.
Quelle aubaine! Ces deux amuseurs allaient sûrement rassembler tous les habitants, avides de distractions. Et le Ravi n'aurait qu'à leur dire la Grande Nouvelle!











Madame Mère aimait bien Ravi qui lui servait d'espion auprès de son coquin de mari, et lui rapportait les potins du village. Elle lui glissait un bol de soupe chaude les jours de Mistral et lui offrait un sou par an. Il lui portait une vraie dévotion et c'est à elle qu'il annonça ce que ses yeux perçants avaient vu sur la colline. Elle avait compris depuis belle lurette qu'il suffisait de remplacer les silences par des "B" ou des "Ch" pour comprendre ce que Ravi disait. Et beaucoup de patience, par dessus le marché! Elle fit confiance à son informateur et commença à rassembler sa maisonnée pour le spectacle: sa bru, son fils, son mari...


Le bouche à oreille fonctionna bien dans le village et tous commencèrent à se rassembler autour du puits sur la place principale du village.
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:46
Et cette après-midi là, comme tous les jours, Amédée (Madame-Mère) épiait par la fenêtre la vie du village.

Parce qu'elle se promenait toujours avec son trousseau de clés à la ceinture, parce qu'elle possédait les plus grands champs d'oliviers, parce que la fortune de sa famille était légendaire, tout le monde la croyait revêche et dure.

 Mais sous ses dehors de Maîtresse-femme, elle avait un coeur d'artichaut.

Elle sourit en voyant que sa soeur, profitant d'un rayon de soleil, s'était assise sur le pas de la porte pour tricoter. Combien de fois Amédée avait-elle profité de ce que sa cadette s'endormait pour reprendre son ouvrage et rattraper les mailles filées! Ernestine n'avait jamais eu une bonne vue, que voulez-vous!

Madame-Mère guettait le facteur, il devait lui apporter une lettre de son fils, médecin à Marseille.



Bref, vous allez me dire que ce jour là ressemblait à tous les jours dans un village de l'arrière pays méditerranéen.

Mais c'est que vous êtes bien impatients.
Attendez un peu, vous allez-voir!
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:42
Cet après-midi là, la mère du berger -qui filait à longueur de journée- sortit de chez elle, dans l'espoir de voir son fils réparer la charette.
 Cela faisait... oh !au bas mot deux mois qu'elle le tannait pour qu'il se mette à l'ouvrage.

Mais pensez-vous! Cette feignasse s'était encore une fois endormi sous son arbre favori.
Que voulez-vous, il aimait trop goûter au tonneau, ce grand benêt!
- Hé alors, Marcel, qu'est-ce que tu crois, elle va pas se réparer toute seule la roue, comment tu vas porter la laine en ville?
Pas de réponses, à part un ronflement plus fort de son fils et la brebis favorite de notre Marcel qui lui jeta un regard de reproche, tout en chauffant les pieds de son berger.

Tristement Magdeleine s'en fut repriser les chaussettes de toute la famille.







Cet après-midi là, le cuisinier était monté voir le meunier, histoire de discuter de ce qu'ils mettraient au menu du repas annuel de l'amicale des boulistes.
En sortant, ils étaient tombés sur le Ravi. Comme à leur habitude, et comme la plupart des villageois, ils avaient commencé à se moquer gentiment de lui.
Au bout d'un moment, quelque chose dans son attitude mit la puce à l'oreille du cuistot.
- Dis, Paguessorhaye, tu ne crois pas qu'il a quelque chose à nous dire l'idiot?
- Quoi? répondit le meunier, moqueur.
Puis il l'observa à son tour plus attentivement.
- Ma foi, c'est vrai, on dirait qu'il a vu... quelque chose comme... un loup refusant de manger un agneau!
L' "idiot du village", comme on l'appelait, reprit son discours, les yeux exorbités:
- Vu..é..é, cou...é paille...beauuuuuuuuuuu!
- Je sais pas ce qu'il a vu, mais c'était beau, conclut le cuisinier du château.
Et ils continuèrent leur chemin, sans plus s'occuper du Ravi qui les suivait en gesticulant.
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:33
Ce matin-là, le poissonnier venait de se disputer avec son commis, et balançait rageusement des sardines frigorifiées sur son étal.

Ce matin-là, Dame Coquelette se demandait pourquoi cet imbécile de Monsieur Plumitif la lorgnait par en dessous comme si c'était le printemps. Franchement, elle, elle n'avait pas la tête à la bagatelle!

Ce matin-là, la femme du boulanger, constatant qu'elle était encore une fois enceinte se demandait comment elle allait l'annoncer à son mari... quatre filles déjà et pas  le moindre garçon pour reprendre le fournil! Si c'était encore une fille, elle aurait droit à un reproche. Qu'y pouvait-elle, franchement? Elle avait déjà été voir la Mauricette qui lui avait donné des décoctions de plantes à faire des garçons, mais à part des coliques ça ne lui avait rien fait.

Ce matin-là, de ruelle en ruelle, le rémouleur passait en lançant son cri. Il arriverait bientôt au foubourg et la fermière préparait ses couteaux à aiguiser.


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createrres

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